Clarisse Hamonray, dite Tranche-Sec

Née dans la Compagnie, Clarisse devint rapidement une combattante compétente et une casse-bonbons hors norme. Associée à Jehanne, elles furent capables de faire tourner en bourrique le paisible Abélard et se risquaient fréquemment à embêter le capitaine en personne. Clarisse fut une archère émérite et une combattante retorse.

Tout comme son frère, elle a connu son premier siège à l’âge de 6 mois au château de Montcornet en Ardennes. Elle servira dans l’intendance à Sedan lors de l’attaque du château par la Malemort. Le jour où ils ont brûlé nos barricades. Le lendemain, les douves du château avaient été transformées en marécage. On s’est battus avec de l’eau jusqu’au mollets. Mais là, pour mettre le feu…

A l’âge de 10 ans, elle en avait déjà fait des campagnes. Elle avait même survécu à la bataille de Nouzonville. Nous nous en étions tous sortis ce jour là. Lorsque nous en reparlons, nous ne savons toujours pas comment. Notre bravoure, notre détermination et notre rage au combat n’explique pas tout. Le plus compliqué avec Nouzonville, a été de ne pas sombrer dans la folie.

Lors de sa première bataille à Folleville, elles firent mouche, avec son amie, maintes fois. Des têtes et quelques abîmes. En face, on les avait prévenus. Faut dire qu’elle avaient été bien entraînées et encadrées par les archers de la Mesnie Enguerrand.

Lors de l’assaut du 25 octobre 1430, elle fut faite prisonnière par un soldat Anglais. Mais alors que le soldat voulut l’amener au seigneur Aubelet de Folleville dans sa bastille, Jehanne le transperça d’un trait net et libéra son amie.

Au lendemain de la fin du siège de Compiègne, la Compagnie annihilée, les deux filles restèrent au service de Mahaut de Mirelessart. Où Clarisse n’a rien perdu de son caractère.