Je vais donc vous faire part ici de ce que j'ai pu trouver sur les mailles et le métier d'haubergier. Bien entendu, ce post sera enrichi régulièrement (ou pas). Je passerai sur les détails de références, de "pignolage" intellectuel. Ce qui nous intéresse, c'est de savoir ce que nous allons faire, pourquoi et surtout comment.
L' haubergier
C'est le facteur de cottes de mailles.
Voici ce que l'on trouve dans le livre des métiers d'Etienne Boileau autrement connu comme "reglemens sur les arts et métiers de Paris". Paru au XIIIe. Je traduis ce que je peux et ne traduis pas quand je ne suis pas certain:
"Quiconque veut être haubergier à Paris, estre le puet s'il sait faire le métier, et il a de quoi.
Quiconque est haubergier à Paris, il peut avoir tant d'apprentis comme il lui plaira et ouvrer de nuit.
Quiconques est haubergier à Paris, il puet ouvrer de quelque matire come il li plera et quelque païs que la patère soit, soit chascun pour lui, ou tout ensamble.
Quiconques est haubergier à Paris, il puet ouvrer au foiries se mestier li est.
Nus haubergier de Paris de doit rien de chose qu'il vende ne achète apartenant à son mestier, ne en foire ne hors foire, ne en marchié ne hors marchié.
Nus haubergier de Paris de doit rien de guait quar li mestier l'aquite; quar li mestier est pour servir chevaliers et escuiers et sergens et pour guarnir chastiau"
Voilà pour ceux de Paris. Où l'on voit que ces parigos avaient le droit de bosser au noir,sans impôts et qu'ils avaient le droit d'exploiter euh pardon, d'avoir autant d'apprentis qu'il le désirait. Heureusement que c'est plus pareil maintenant
Les mailles
D'après ce que j'ai trouvé, il en existe plusieurs types:
A/Aboutées
Ce sont celles que l'on voit le plus souvent. Les deux bouts de la maille sont mis simplement face à face. On retrouve cette façon dans les mailles celtes, japonaises, et sur les réparations rapides à notre époque.
B/ Soudées
J'en ai entendu parlé. Je me pose la question de la rentabilité, voire de leur existence. Mais je suis preneur de toute info.
C/ Rivetées
Les plus belles. Celles que nous voulons faire. A notre époque, le rivet est en triangle. Le rivet avec un cylindre est perse et beaucoup plus oriental que nous.
J'ai vu des modèles ou un bout d'un maille était embouti en laissant un picot dépasser, lequel sera introduit dans le trou de l'autre bout de la maille. C'est pas celui là que je vais faire.
D'autres manières :
C1/ la maille est "boutée" et les deux extrémités sont écrasées, percées puis rapprochées l'une de l'autre puis rivetées. Je pense que c'est la manière perse. Pas la nôtre, mais je ne suis pas archéologue.
C2/ La maille est découpée, puis rétrécie à un diamètre inférieur de telle manière que les deux extrémtés se recouvrent. Ce chevauchement est érasé puis percé, puis riveté. C'est ça qu'on va faire.
D/ A l'emporte-pièce
A l'emporte-pièce. Pour ce faire, j'imagine que c'était fait à partir d'un plaque, donc des mailles plates.
Bien entendu, on peut mélanger des mailles à l'emporte-pièce, attachées par des mailles rivetées.
Les outils
Le tréfilage
Des images
Là, c'est le tréfilage. Du moins une des techniques.
Ici, je veux bien qu'on m'explique
Ici, c'est de l'Osprey
Ici, cela vient d'un gars qui vend des kits pour les mailles. A la prochaine édition, je remets le liens vers son site.Quelques liens
Ici, une discussion intéressante, qui par en vrille sur les celtes mais intéressant. Sur le forum "Les tricoteuses de métal".